Après sa condamnation à trois ans de prison, dont deux ans avec sursis dans l’affaire des « écoutes », Nicolas Sarkozy subit un autre revers judiciaire. L’ancien président est reconnu coupable dans l’affaire Bygmalion. Il écope d’une peine d’un an de prison ferme pour financement illégal de sa campagne en 2012. La condamnation des hommes politiques en France n’est pas en réalité un fait nouveau. Elles sont nombreuses ces personnalités politiques qui ont déjà subi le même sort de Nicolas Sarkozy. Tour d’horizon sur certaines figures.
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François Fillon et Jacques Chirac pour les emplois fictifs
Le cas de François Fillon est le plus récent et le plus retentissant à cause des circonstances. L’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy a été condamné le 29 juin 2020 à cinq ans de prison, dont deux fermes pour détournement des fonds publics. Cette sentence était assortie de dix ans d’inéligibilité et d’une amende de 375 000 €. Le tribunal correctionnel de Paris a établi la culpabilité de François Fillon dans l’affaire des emplois fictifs de son épouse Pénélope. Un dossier qui a fait dérailler sa campagne électorale en 2017. Le procès en appel est attendu du 15 au 30 novembre 2121.
L’autre grande figure de la droite qui a été épinglée dans un dossier similaire est l’ancien président Jacques Chirac. Il a été reconnu coupable dans l’affaire des emplois fictifs lorsqu’il était maire de Paris. Il avait écopé d’une peine deux ans de prison avec sursis en 2011 pour détournement de fonds publics, abus de confiance et prise illégale d’intérêt.
Claude Guéant dans l’affaire des primes en liquide
L’ancien ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy n’a pas également échappé à la condamnation de la justice. Claude Guéant a été reconnu coupable en 2017 pour complicité de détournement de fonds publics dans l’affaire dite des primes liquides. Selon les faits, en 2002 et 2004, en plus de son salaire et de ses indemnités, Claude Guéant aurait détourné chaque fin du mois 5 000 euros.
Sa culpabilité étant approuvée, l’ancien ministre se voit infliger une peine de deux ans, dont un avec sursis et d’une amande de 75 000,00 €. Une sentence confirmée en 2019 par la Cour de cassation.
Jérôme Cahuzac pour fraude fiscale
C’est sans doute le plus gros scandale financier qui a secoué le mandat de François Hollande. Alors qu’il était le ministre de budget, Jérôme Cahuzac était accusé de fraude fiscale. Une affaire qui le rattrape finalement en 2018. Reconnu coupable, il a été condamné à quatre ans de prison, dont deux ans avec sursis par la cour d’appel de Paris. Toutefois, il échappe à l’incarcération, puisque la partie ferme de sa peine est inférieure à 2 ans, donc aménageable.
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Bernard Tapie pour corruption, subornation de témoin, fraude fiscale
Ancien ministre de la ville de François Mitterrand, l’homme d’affaire subit sa première condamnation en 1995. Reconnu coupable dans l’affaire du match de football truqué OM-Valenciennes, Bernard Tapie écope deux ans d’emprisonnement, dont huit mois ferme et trois ans d’inéligibilité. L’ancien président de l’Olympique de Marseille est accusé de complicité de corruption et subornation de témoins. En cette même année, la justice lui inflige une autre condamnation de dix-huit mois de prison, dont six mois fermes pour fraude fiscale dans un autre dossier.