Longtemps négligé malgré le cri de cœur de plusieurs chercheurs immunologistes, la maladie de Lyme semble capter les attentions maintenant. Cette maladie infectieuse qui donne de la diversité dans ses formes que dans son traitement sera combattu autrement. C’est un antimicrobien oublié comme le mal lui-même qui s’annonce efficace.
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L’hygromycine pour combattre la maladie de Lyme ?
Il faut encore du temps pour répondre avec précision à cette question. Ce qu’il faut retenir pour le moment est que cet antimicrobien qu’on a abandonné dans le temps pourrait revenir. Il s’annonce efficace pour combattre la bactérie responsable de la maladie, mais aussi pour finir avec elle dans l’environnement. Les patients seront protégés contre les complications selon les chercheurs américains.
C’est un soulagement qui s’annonce pour des milliers de patients en France qui jusque-là sont insatisfaits du seul traitement à l’antibiotique. Ce n’est pas une invention, mais un retour à un antimicrobien abandonné, dans le temps.
A savoir sur les études de KIM Lexis et ses collaborateurs
Tous les chercheurs à l’université de Northeastern, sont entrain de trouver un traitement approprié contre l’évolution de la maladie de Lyme. Leur recherche a constitué à effectuer un criblage. L’objectif est d’identifier un composé capable de combattre les spirochètes ; principalement le Borrelia burgdorferi, à partir des microorganismes du sol. L’expérience leur a permis de constater que l’hygromycine A, s’est révélé plus efficace contre cette bactérie.
Pour Kim Lewis, l’hygromycine n’est pas une nouvelle découverte. Il existait depuis 1953, mais n’a pas connu de succès à cause de son inefficacité constaté contre les bactéries. Cette inefficacité était d’ordre général a nuancé le chercheur. Exceptionnellement, il constate une efficacité contre les spirochètes.
Quelques chiffres sur la maladie de Lyme en France
Encore appelé borréliose de Lyme, elle touche des milliers de personnes par an en France. On estime à plus d’une cinquantaine de mille les personnes atteintes chaque année. L’année 2019 a enregistré environ 893 cas d’hospitalisations pour cette maladie. Les spécialistes ont malheureusement constaté que même lorsque les patients sont vite pris en charge il y a encore de possibilité de complications.
Entre 10 et 20% des malades développent la forme chronique même étant sous traitement. Le seul traitement disponible pour le moment est l’antibiotique qui reste inefficace chez certains malades. L’effet de certains antibiotiques sur la flore intestinale dans le temps aggrave parfois la maladie.
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Au-delà du traitement des malades
L’équipe de Kim Lewis propose une utilisation de l’hygromycine pour purifier l’environnement. Cette proposition consistera selon lui à poser des appâts dans les milieux infectés par les tiques. Les appâts contiendront de l’hygromycine. La même expérience a été déjà faite une fois en 2011, mais avec de la doxycycline.
Les résultats étaient encourageants. On a pu éliminer chez des souris l’infection à hauteur de 87% et une élimination des tiques ixodes à 94%. La transmission n’était donc plus possible avec ces taux. Mais cette expérience cache un danger pour l’environnement. L’utilisation de la doxycycline en grande quantité dans la nature ne garantit pas l’efficacité des antibiotiques dans l’avenir.