Avec le prix de l’énergie qui grimpe actuellement à échelle exponentielle, l’idée d’un retour des gilets jaunes n’est pas à épargner. Le mouvement de colère d’une ampleur considérable qui a bouleversé les structures en France pendant plusieurs mois multiplie les appels à mobilisations depuis que le prix du litre de gazole a atteint les 1,53 euros. Un record de dix ans de cherté de la denrée énergétique vient ainsi d’être battu.
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Gilets Jaunes saison 2
Ces derniers mois, le cout de l’énergie (facture du gaz et de l’électricité) augmente à l’approche des élections où la question du pouvoir d’achat apparait en ligne de mire dans les priorités des Français. « On est en campagne électorale, évoquait l’éditorialiste Laurent Neumann, sur BFMTV, jeudi. Cette question du pouvoir d’achat, c’est le sujet majeur, elle est centrale. Le gouvernement ne peut pas rester les bras croisés en disant ‘on ne fait rien’ ».
En effet, cette menace de résurgence du mouvement contestataire plane à quelques jours des trois ans d’existence du mouvement (17 novembre 2018). Sur les réseaux, des appels insistants à mobilisations se multiplient. Sur Twitter notamment, le hashtag #GiletsJaunessaisons2 devient viral depuis mercredi. Une nouvelle saison qui pourrait bien débuter ce week-end. « Organisez-vous dans vos régions, récupérez vos ronds-points, récupérez vos centre-ville, mais ressortez dans la rue », a lancé Jérôme Rodrigues, un porte-parole du mouvement dans une vidéo.
Sur BFMTV ce vendredi, Ingrid Levasseur a confirmé les rumeurs d’une reprise des manifestations par les Gilets jaunes. Elle souligne néanmoins qu’il n’y aurait pas « de blocage », cette fois. « C’est pour dire ‘on est là’, précise-t-elle, avec des distributions de tracts, mais rien de comparable à il y a 3 ans, où il y avait un effet de surprise ».
Si les réseaux servent déjà de tribune au partage des points focaux pour le rassemblement prévu ce week-end, il est difficile de supposer déjà l’ampleur que va prendre le mouvement.
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Des personnes sur le qui-vive
« Je reste vigilant, car je me dis que ça peut péter à nouveau », confie Ludovic Mendes, député LREM de Moselle sur BFMTV. « Tous les samedis, on a entre 500 et 1000 personnes qui défilent à Metz (contre le passe sanitaire). Ce sont des militants de la colère. Mais la hausse du prix des énergies peut les pousser à se mobiliser un peu plus », suppose l’élu. « Dire qu’on va repartir sur un mouvement des gilets jaunes, sans doute pas, mais ça va grogner », observe le député LREM Jean-Baptiste Moreau.
Cependant, le sénateur de la Côte-d’Or, François Patriat demeure dubitatif. « On ne va pas tout le temps se faire le coup de la menace des Gilets jaunes. L’opinion publique a compris pendant l’épidémie que les manifestations à rebours comme sur le pass sanitaire, ça ne marche pas vraiment », a-t-il détaillé auprès de BFMTV.
Jeudi, lors d’un déplacement en Seine-Saint-Denis, le président Emmanuel Macron s’est exprimé sur la question de l’augment des factures de l’énergie. Il a notamment promis mettre en place une action à court terme. « Le gouvernement est mobilisé. Ça touche nos compatriotes, les plus modestes. Je ne mésestime pas ce que ça représente pour les Français », a-t-il affirmé.