Malgré sa forte présence dans les médias français, qui lui a d’ailleurs valu une restriction du temps d’intervention de la part de l’autorité de tutelle, Éric Zemmour n’a encore jamais été invité sur le plateau de Franceinfo. La polémique a été nourrie ce jeudi lors du passage de l’élu communiste Ian Brossat, sur le plateau de Franceinfo, à l’invitation du journaliste politique Gilles Bornstein. L’essentiel des débats tournait autour de la probable candidature d’Eric Zemmour et son traitement par les médias français.
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Un traitement de faveur
L’élu communiste Ian Brossat semble ne pas digérer le traitement accordé à Eric Zemmour, qui reproche aux médias français d’avoir « depuis des années promu Éric Zemmour ». « Pas sur votre chaine », rectifie-t-il aussitôt. Au tour de Gilles Bornstein de lui répondre : Eric Zemmour « n’a pas le droit de venir ici ». Cette réponse a agacé plus d’un et a immédiatement enclenché la riposte des internautes partisans du polémiste.
Une information qui a fini par remonter à l’intéressé qui n’a pas du tout mâché ses mots. Dans un tweet, Eric Zemmour s’est violemment défendu en ces propos : « Qui êtes-vous, Gilles Bornstein, pour m’interdire de parler sur le service public ? Les Français méritent que vous leur rendiez leurs impôts ! ». Il faut noter que début septembre, le polémiste avait été invité dans l’émission « On est en direct » de France 2, animée par Léa Salamé et Laurent Ruquier.
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La direction de Franceinfo réagit
Au milieu de tout ce tohu-bohu, la direction de la chaine de télévision a réagi pour éclaircir les opinions. Mais bien avant, c’est Gilles Bornstein, le journaliste allumé par Éric Zemmour qui a déclaré qu’il s’est mal « exprimé ». « Hier, répondant à Ian Brossat j’ai dit : Zemmour n’a pas le droit de venir ici » je me suis mal exprimé ! La direction de l’info de France télé a décidé de ne pas l’inviter tant qu’il n’est pas candidat. Bien sûr il sera invité sur, comme les autres candidats, s’il décide de l’être », a-t-il écrit sur twitter.
D’un autre côté, Laurent Gummier, directeur de l’information de la chaine du canal 27 s’est exprimé au sujet de la polémique : « La direction a décidé de ne pas l’inviter tant qu’il ne sera pas candidat ». Un choix de la télévision qu’il assume et confirme. « En aucun cas Éric Zemmour et le courant de pensée qu’il représente ne sont interdits d’antenne à France Télévisions », a-t-il insisté.
Mais bien avant, il faudra que l’ex-éditorialiste se déclare candidat avant d’avoir le droit de s’exprimer sur le service public : il « sera bien évidemment invité dans nos rendez-vous politiques s’il se porte candidat à l’élection présidentielle », confirme encore Laurent Guimier. Mais il n’est pas question que la chaine de service autorise l’auteur de la France n’a pas encore dit son dernier à y venir faire la promotion de son livre. On envisage bien que si le polémiste arrivait à se porter candidat, un accueil glacial sur le plateau de Franceinfo lui serait réservé.
