Une nouvelle élection présidentielle se profile à l’horizon, cependant le grand nombre de ces candidats ne connaissent pas les véritables aspirations des Français. Une large enquête menée par l’ANCT dans le cadre de la co-construction des Contrats de Relance et de Transition écologique (CRTE) livre des analyses sur les véritables aspirations du peuple français. Cette enquête révèle à quel point le débat politique mené à chaque élection est complètement à l’opposé des projets des Français.
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Des élites à l’écoute
Cette large étude menée depuis le printemps prend en compte 20 pays et des territoires ruraux. 715 habitants issus des zones rurales ainsi que des grandes villes ont été interviewés pour une durée totale de 420 heures de témoignages audiovisuels et de réunions publiques. À la lecture des analyses issues de cette enquête, le décalage est énorme entre le véritable débat que souhaite avoir le peuple et les différents discours auxquels se livrent les candidats.
Le prochain scrutin de 2022 s’inscrit déjà sur la même ligne avec des propositions et promesses qui vont dans tous les sens. Sauf que ces verbes ne tiennent pas compte de la réalité. Pourtant, il suffit de se mettre à l’écoute de ce peuple pour s’apercevoir ses réels besoins. C’est d’ailleurs tout ce qu’il demande, « des élites à son écoute ». Cette enquête révèle que les dirigeants se préoccupent en réalité très peu des aspirations des Français. Ce qui dégénère parfois en des manifestations de contestation. Les plus récentes sont les gilets jaunes et le mouvement anti-vax.
« L’écart entre le débat public hors-sol et la réalité du terrain est apparu de façon éclatante avec les Gilets Jaunes. Depuis, faute d’une analyse et d’une écoute sérieuse de ce que disaient les participants au Grand Débat National, il continue à se creuser. Chacun s’est simplement précipité pour chercher la confirmation de ses a priori sans prendre le temps d’écouter les sous-jacents de cette alerte démocratique », peut-on lire dans les analyses.
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Des institutions évolutives
Selon les résultats de cette longue étude, le déphasage entre l’élite politique et le peuple n’est que la conséquence du type des institutions mises en place. Dans le fond, ces institutions sont figées sur les réalités du XXe siècle. Ce qui fausse le véritable débat dès la base. La conception faite des métropoles par rapport aux zones rurales en est une illustration.
« Pendant des années, on a vendu l’attractivité des métropoles comme la solution pour le développement du pays : elles devaient, par leur productivité, faire ruisseler leurs bienfaits jusqu’au dernier village. Devant l’incurie manifeste de ce discours à répondre aux aspirations de la majorité des habitants, un sentiment d’abandon a surgi qui a été récupéré politiquement dans le discours larmoyant sur la France périphérique », révèle ainsi les analyses de cette enquête.
Cette interprétation gardée ainsi depuis des lustres renforce ainsi l’inégalité. Les habitants des grandes villes sont plus privilégiés. Pourtant, 50 % des activités économiques de la France sont menées aujourd’hui hors des grandes métropoles.
